Sainte-Colombe-sur-Seine
Sainte-Colombe-sur-Seine
Sainte-Colombe-sur-Seine
Type d'usage : Patrimoine remarquable, Petit patrimoine
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Sainte-Colombe-sur-Seine est membre de la communauté de commune du Pays châtillonnais. Traversée par Seine, partiellement canalisée par un bief, son altitude varie de 206 à 283 m. Elle est limitrophe de la zone de production du Crémant du châtillonnais et de sa Route du Crémant.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Columba (1101) ; (1464) ; Saincte Collombe (1634) ; Sainte-Colombe-sur-Seine (1783).
Histoire ancienne
Protohistoire et Antiquité
Située non loin du site de la tombe de Vix, Sainte-Colombe a livré au lieu-dit des Mousselots, des tumulus recouvrant des tombes à char du premier âge du fer (dans celui de La Garenne : un lébès en bronze d'origine étrusque ou anatolienne ; dans celui de la Butte : des bracelets et boucles d'oreille en or). Des villas gallo-romaines ont été repérées. Une stèle de Vénus et d’une femme drapée est conservée au musée du pays châtillonnais.
Moyen Âge
Sainte-Colombe relève du duché de Bourgogne et de l'évêché de Langres. Le hameau de Chavognier, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Châtillon ; l'église de Sainte-Colombe et les hameaux de La Fortelle et de Gros-Cul, relèvent de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[19]. Une seigneurie est établie : les seigneurs furent ceux de Larrey puis les Rolin qui établissent dès le XVe siècle la maison seigneuriale du Châtelot aux limites de Châtillon.
Époque moderne et contemporaine
La seigneurie passe à Simon Viesse dont la descendance prend le nom de Marmont. Le village est fortifié. Dès le début du XVIIe siècle, une forge existe ; un haut fourneau est édifié en 1776 par Nicolas Viesse sur le site de Chavonnier. Sous la Révolution la commune porte le nom de Belle-Roche en 1789
En 1822 le maréchal Marmont, modernise la fonderie "à l'anglaise" et remplace le bois par la houille; La cour Marmont regroupe des logements ouvriers autour de la maison du directeur date de cette époque ainsi que de nombreuses maisons ouvrières avec leur potager, leur coopérative et un dispensaire confié aux sœurs de la Providence de Langres
Vers 1847, la fonderie dépend de la société Bouguéret, Martenot et Cie qui regroupe des maîtres de forges du Châtillonnais et de l'Allier. Grâce à la force hydraulique fournie par une turbine utilisant la chute artificielle d'un bief de retenue dégageant une puissance hydraulique de 300 CV la production annuelle de fer avoisine 16 000 tonnes en 1852. L'usine emploie 700 permanents et 500 intérimaires
Avec l'épuisement du minerai de fer local, les hauts fourneaux s'éteignent en 1869 ; l'usine qui dépend depuis sept ans de la compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons se reconvertit et le bourg atteint son pic de population dans les années 1880. Après la guerre 1914-1918, une nouvelle usine voit le jour en 1920 près de la voie de chemin de fer. Pointerie-grillagerie jusqu'en 1950, elle se spécialise dans les câbles pour le bâtiment. Dans les années 1970, l’usine emploie 600 personnes jusqu'à la fusion des Forges avec le groupe Usinor en 1979. Repris depuis par le groupe Arcelor Mittal en 2006, le site compte une cinquantaine de salariés ; il est fermé aujourd’hui.
La commune était traversée par deux lignes ferroviaires seule de nos jours fonctionne la ligne de Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine, prolongée jusqu'à Brion-sur-Ource (silos de l'entreprise Soufflet).
Population
Jusqu'au début du XIXe siècle, la population rurale est de l'ordre de 300 âmes puis le développement des forges entraîne un besoin de main-d’œuvre. Grâce à la construction de logements ouvriers, elle dépasse les 1 400 habitants après la guerre de 1870. La population se stabilise en dessous de 1 000 aujourd’hui.
Lieux et monuments
Personnalités
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Columba (1101) ; (1464) ; Saincte Collombe (1634) ; Sainte-Colombe-sur-Seine (1783).
Histoire ancienne
Protohistoire et Antiquité
Située non loin du site de la tombe de Vix, Sainte-Colombe a livré au lieu-dit des Mousselots, des tumulus recouvrant des tombes à char du premier âge du fer (dans celui de La Garenne : un lébès en bronze d'origine étrusque ou anatolienne ; dans celui de la Butte : des bracelets et boucles d'oreille en or). Des villas gallo-romaines ont été repérées. Une stèle de Vénus et d’une femme drapée est conservée au musée du pays châtillonnais.
Moyen Âge
Sainte-Colombe relève du duché de Bourgogne et de l'évêché de Langres. Le hameau de Chavognier, dépend de l'abbaye Notre-Dame de Châtillon ; l'église de Sainte-Colombe et les hameaux de La Fortelle et de Gros-Cul, relèvent de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[19]. Une seigneurie est établie : les seigneurs furent ceux de Larrey puis les Rolin qui établissent dès le XVe siècle la maison seigneuriale du Châtelot aux limites de Châtillon.
Époque moderne et contemporaine
La seigneurie passe à Simon Viesse dont la descendance prend le nom de Marmont. Le village est fortifié. Dès le début du XVIIe siècle, une forge existe ; un haut fourneau est édifié en 1776 par Nicolas Viesse sur le site de Chavonnier. Sous la Révolution la commune porte le nom de Belle-Roche en 1789
En 1822 le maréchal Marmont, modernise la fonderie "à l'anglaise" et remplace le bois par la houille; La cour Marmont regroupe des logements ouvriers autour de la maison du directeur date de cette époque ainsi que de nombreuses maisons ouvrières avec leur potager, leur coopérative et un dispensaire confié aux sœurs de la Providence de Langres
Vers 1847, la fonderie dépend de la société Bouguéret, Martenot et Cie qui regroupe des maîtres de forges du Châtillonnais et de l'Allier. Grâce à la force hydraulique fournie par une turbine utilisant la chute artificielle d'un bief de retenue dégageant une puissance hydraulique de 300 CV la production annuelle de fer avoisine 16 000 tonnes en 1852. L'usine emploie 700 permanents et 500 intérimaires
Avec l'épuisement du minerai de fer local, les hauts fourneaux s'éteignent en 1869 ; l'usine qui dépend depuis sept ans de la compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons se reconvertit et le bourg atteint son pic de population dans les années 1880. Après la guerre 1914-1918, une nouvelle usine voit le jour en 1920 près de la voie de chemin de fer. Pointerie-grillagerie jusqu'en 1950, elle se spécialise dans les câbles pour le bâtiment. Dans les années 1970, l’usine emploie 600 personnes jusqu'à la fusion des Forges avec le groupe Usinor en 1979. Repris depuis par le groupe Arcelor Mittal en 2006, le site compte une cinquantaine de salariés ; il est fermé aujourd’hui.
La commune était traversée par deux lignes ferroviaires seule de nos jours fonctionne la ligne de Nuits-sous-Ravières à Châtillon-sur-Seine, prolongée jusqu'à Brion-sur-Ource (silos de l'entreprise Soufflet).
Population
Jusqu'au début du XIXe siècle, la population rurale est de l'ordre de 300 âmes puis le développement des forges entraîne un besoin de main-d’œuvre. Grâce à la construction de logements ouvriers, elle dépasse les 1 400 habitants après la guerre de 1870. La population se stabilise en dessous de 1 000 aujourd’hui.
Lieux et monuments
- Le cours Marmont et son environnement sont un témoignage de l'architecture d'une cité industrielle du XIXe siècle.
- L'église Saint-Laurent construite en 1839 conserve un mobilier ancien et la statuaire. dont un Christ en croix du XVIe et 5 tableaux dont deux du XVIIe siècle.
- Six calvaires dont deux du XVIIIe siècle.
- Un imposant viaduc sur la Seine témoigne de l'activité ferroviaire.
Personnalités
- Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, missionnaire jésuite au Québec et auteur du premier dictionnaire franco-huron, est né à Sainte-Colombe-sur-Seine le 9 mars 1611.
- Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont, fondateur des Forges de Sainte-Colombe en 1822.
- Joseph Bougueret, décédé en 1860 à Sainte-Colombe-sur-Seine Maître des Forges à Boudreville est un des fondateurs, en 1845, de la SCA Bouguéret, Martenot & Cie, raison sociale initiale de Châtillon-Commentry.
- Robert Delavignette, né à Sainte-Colombe-sur-Seine en est un haut fonctionnaire, directeur de l'École nationale de la France d'outre-mer et spécialiste des questions coloniales.
